« Tout le monde skie bien sur les pistes vertes ! »

À l’heure des vacances scolaires où les plus chanceux partent dévaler les pentes enneigées, me revient l’adage de mon ami Benoît CANART : « Tout le monde skie bien sur les pistes vertes ! »

Effectivement...

  • manager des équipes compétentes et motivées…
  • vendre un produit ou un service efficace et différenciant…
  • gérer une entreprise sur un marché porteur et peu concurrentiel…

… cela demande peu de technique et un engagement moyen.
On peut se laisser porter par ses skis, enchaîner les belles courbes en souplesse et savourer le plaisir de la glisse.

Mais lorsque la piste vire du vert au rouge, voire au noir, lorsque la pente se fait raide et la neige verglacée... c’est là que se révèlent les vrais bons skieurs :

  • les managers capables d’apaiser durablement des tensions entre collaborateurs, de trouver les bons leviers de re-motivation de ceux qui n’ont plus envie...
  • les dirigeants capables de garder la tête froide face à des résultats qui se tendent, de prendre les décisions courageuses, au bon tempo, d’expliquer celles-ci et de continuer à inspirer confiance lorsque tous les visages, inquiets, se tournent vers le chef...
  • les commerciaux capables de pugnacité malgré les assauts de la concurrence, de trésors de conviction pour emporter la décision finale du client...

... bref tous ceux qui sauront prendre la pente, négocier les bons virages, choisir leur trajectoire, encaisser les bosses et maîtriser leur vitesse !

Comme pour toute performance, 4 éléments se combinent pour réussir sur une piste difficile :

  • Savoir skier - « Le plaisir ça s’apprend » dit avec raison le slogan de l’École de Ski Français, qui mise sur la maîtrise du geste par sa répétition pour monter en compétence…
  • Vouloir skier, en trouvant la motivation de braver le froid, d’endurer les douleurs dans les cuisses…
  • Pouvoir skier, en adaptant le matériel et la préparation physique à son niveau technique et à ses ambitions…
  • Oser skier, en ayant assez confiance en soi pour se lancer, attaquer la pente, prendre les carres avec la « niaque ».

Attention, ces quatre éléments ne s’additionnent pas, ils se combinent : si un seul est proche de zéro, tout s’annule ! Relevons un paradoxe pour finir : c’est aussi sur les pistes vertes qu’ont lieu beaucoup d’accidents... par excès de confiance : le danger semble absent, l’attention se relâche, et c’est la chute ou la blessure !
Je vous souhaite de ressentir avec vos équipes et vos clients la même ivresse que procure la descente d’une piste raide... lorsque l’on arrive entier en bas de la pente !

28 février 2019